Journal de Kazero (N°8)
Compte rendu au 8ème jour de la 3ème semaine du mois de Sa-Tsuki

La cité :

- La pagode du seigneur Teda en feu !
En effet, le troisième étage ainsi que le premier ont pris feu. Dame Aïko annonce que les dégats sont en fait minimes, les réparations matérielles auraient déjà débuté. Mais qu'en est-il des dégats physiques ou moraux ? Dame Aïko dit que rien de grave n'a été détruit, personne blessé. Il semble que cette affaire ne soit pas si grave que ça selon ses dires. L'école mettrait tout en oeuvre pour que cela ne se reproduise pas. Pourtant et malgré le message public du Senseï visant à rassurer la population, de nombreuses questions restent en suspens. J'espère que Dame Aïko me fera l'honneur de me recevoir et de répondre sans détours à mes questions !

- Le seigneur Teda hausse le ton et demande à ses Samouraï de se calmer. Tout duel devra faire l'objet d'un rapport détaillé au Grand Administrateur. En cas de duel abusif, les fautifs pourront, selon le cas, subir les pires sanctions.

- Malgré cette affaire d'incendie, le Shogun a honoré de sa présence notre cité. Comme prévu il a rencontré le seigneur Teda. Ilsont discuté en privé pendant une demi journée. Je ne vous cache pas que malgré le fait qu'aucune information n'ai filtré, une tension régna jusqu'à tard dans la soirée et ce en dépit de l'excellente prestation des artistes de notre troupe, que je remercie tous infiniement pour leurs talents ! Nous savions que le Shogun était venu ici pour une affaire grave, cette tension tend à le prouver en effet, les relations entre le seigneur Teda et le Shogun se seraient-elles dégradées ? Souhaitons de tout coeur que non !! Pourquoi est-il resté si peu de temps en nos murs, pourquoi ne pas avoir organisé une fête publique en son honneur ?

- Le seigneur Samouraï Yoshida annonce que son enquête dans le quartier des Eta est sur le point de se terminer. L'interrogatoire de ce Yakusa c'est avéré positif et de nombreuses informations de valeurs furent ainsi reccueillies, menant le seigneur Yoshida à démanteler une petite organisation qui avait visiblement pour but de voler les Eta, déjà bien pauvres ! "Comment des gens peuvent-ils s'en prendre à des Eta ?" "Ce crime a été chatié, l'exécution des douze membres de cette organisation encore ne vie se fera en place publique dans 10 jours ! Leurs têtes seront exposées pendant deux jours afin que tout le monde se souvienne que le seigneur Teda ne laissera pas le crime s'installer en ses murs ni même en sa province !" Annonce offiellement le seigneur Yoshida, marié je le rappelle à Dame Aïko.

- Le plus jeune fils du Senseï Osunage, le Maître de Go toujours porté disparu. Je suis donc allé voir certains Samouraï chargés de la protection du Senseï pour essayer d'en savoir plus. Je ne vous cache pas que l'accueil fut plutôt tendu. Les réponses que l'on me donna ne furent pas satisfaisantes du tout : "Nous sommes chargés de la protection du Senseï c'est tout ce que nous pouvons vous dire..." "Y'a-t-il un rapport avec la disparition des enfants le long des côtes ?" "Tais-toi Kazero ! Arrête de raconter n'importe quoi si tu veux garder la tête sur les épaules et continuer à amuser les gens !" Ma question dérangerait-elle à ce point ? Les Samouraï ne voudraient-il que l'on puisse penser que ces disparitions n'ont pas lieu qu'en rase campagne mais que ces "gens" agissent aussi à la cité même ? Seraient-il impuissant devant cette "infiltration" ? Ou bien est-ce encore autre chose ?

Les terres du seigneur Teda :

- Près d'une cinquantaine de Samouraï seraient déjà partis aider les Daimyo contre ces odieux enlèvements, au Sud de notre province. Du fait, notre seigneur reçoit chaque jour de plus en plus de visites d'émissaires et de diplomates venant demander de l'aide.

- La sècheresse encore et toujours. L'eau se fait de plus en plus rare, prions Bouddha qu'elle cesse au plus vite ! Néanmoins les villages s'organisent, l'eau est partagée pour le mieux. Tout le monde doit se serrer les coudes, d'ailleurs Tedayama fait parvenir de nombreux convois chargés d'eau aux villages avoisinants. L'épidémie qui avait débuté a été enrayée grace à l'intervention de nombreux moines que je remercie ici au nom de tous ! Puisse Bouddha vous protéger et vous guider !

Politique extérieure :

- Le seigneur Kaga continue toujours son avancée, la guerre fait rage surtout au Sud de sa cité, il semble viser les régions côtières.

- Le seigneur Ida annonce que la passe des esprits lui appartient désormais, qu'il compte reprendre le contrôle de "ses" Mont et s'en occuper de façon sérieuse dès maintenant.

- Après seulement deux jours de visite, notre Shogun est déjà reparti. Il a repris le chemin de sa province mais il est possible qu'il soit reçu sous peu par l'Empereur en personne !

Brèves :

- Le seigneur Teda maintient la prime pour la capture de Satoru à 300 Koku.

Articles des joueurs :

Ishimoto :

Après notre nuit mouvementée près de la grotte et le départ de Kurako, chacun se prépara à reprendre notre route en direction du village de Kikyo dans l'espoir d'y trouver aide et provision : deux ashigaru improvisaient une civière de fortune pour transporter Kashiro Sama, Yacha San et moi explorions le champ de bataille afin de récupérer quelques objets utiles, et tandis qu'Akira San enveloppait soigneusement la jarre pour la confier à Matsuo, ce dernier prodiguait ses soins matinaux à notre Samouraï comateux.
A notre heureuse surprise, celui-ci ouvrit les yeux au bout de quelques instants, et son pouvoir de récupération ne put que forcer notre respect.
Encore faible, Kashiro Sama resterait donc allongé sur sa civière, mais pourrait d'ici quelques jours de nouveau poser le pied par terre.

Nous partîmes donc en direction de ce que nous pensions être le Nord afin de quitter au plus vite cette forêt et rejoindre Kikyo. Yacha San et Akira San marchaient devant en éclaireurs, tandis que Matsuo restait bien à l'abri au sein du reste du groupe pour prendre soin de Kashiro Sama. Pour ma part, je restai aux cotés de Matsuo pour protéger sa personne et son précieux chargement : la jarre trouvée au fond de la grotte.

Nous marchâmes ainsi durant deux longues et harassantes journée, sous un soleil de plomb, et épuisant nos dernières réserves d'eau et de nourriture.
Chacun devenait nerveux ou irritable du fait de ces pénibles conditions.
Nous parvinmes malgré tout à la lisière de la forêt, puis trouvâmes une route qui, nous l'espérions, nous mènerait à Kikyo. Vers la fin de l'heure du sanglier, nous arrivâmes enfin en vue de nombreuses lueurs semblant indiquer la position du village que nous recherchions.

Intrigués par ces lueurs, nous décidâmes prudemment d'envoyer deux éclaireurs voir de quoi il retournait. Tandis que le reste du groupe se cachait et attendait de nos nouvelles, Akira San et moi nous rapprochâmes discrètement des lumières pour observer ce qui se passait. Nous étions bien parvenus à un village où des lampions brûlaient par dizaines, illuminant les rues où régnait une grande agitation. Nous ne dûmes pas être assez discrets, car une silhouette proche invectiva nerveusement dans notre direction. Le vieil homme, semblant penser que nous étions un démon nocturne, nous menaçait des pires représailles. Nous décidâmes alors de sortir de notre cachette pour prouver notre bonne foi. Le vieillard, un peu surpris et confus, nous demanda ce que nous faisions là. Nous lui expliquâmes succintement notre situation et, voyant que nous demandions assistance, il alla chercher le Ji-Samouraï (responsable du village) qui nous proposa l'hospitalité.

Tandis qu'Akira San retournait chercher nos compagnons, j'interrogeai notre hôte sur l'activité régnant au village. J'appris ainsi que nous étions bien à Kikyo, et que toutes ces lumières et ce remue-ménage visaient à essayer de capturer un démon qui, depuis plusieurs jours, venait piller les réserves d'eau du village. Celui-ci n'avait en revanche jamais tenté d'agresser quiconque. Etrange démon !

Peut-être notre présence pourra-t-elle aider le village à résoudre ce problème, mais aussi nous apporter d'utiles informations en rapport avec notre propre mission ?

En attendant, nous fûmes conduits au salon de thé où l'on nous installa confortablement. On nous apporta eau et nourriture en abondance, et chacun s'attacha à être aux petits soins avec nous. Enfin, nous pûmes nous endormir pour goûter un repos mérité. Mais durant la nuit, l'un de nos hôtes vint nous réveiller pour nous annoncer que Matsushita Sama venait d'arriver.
Prenant à peine le temps de nous rendre présentables, nous sortîmes du salon de thé pour saluer respectueusement le prestigieux général...


Retour