KURAKO
(Mise à jour au : 05/05/99)

Depuis son arrivée à Tedayama

Age : 16 ans Profession : Budoka Caste : Heimin Rang : bas Métier : Artisan
Niveau : 2 XP : 39 ON : - 89 PdV : 32 CA : 5

Historique :

Je suis la fille de Kazuo et de Fumiyo. Mon père est potier dans le petit village de Kanbe, à 3 ri (10 Km) de Giffu, dans la province du seigneur Mino. D'aussi loin que remontent mes souvenirs, je me suis toujours battue, et mon choix me semble donc tout à fait naturel : je veux devenir une Budoka respectée.

Mes parents le savent, et ils ne sont pas d'accords du tout. Ils n'ont qu'une idée en tête : me marier. C'est que je suis leur troisième enfant, j'ai deux frères plus âgés. Mon père dit qu'un pareil garcon manqué est une bouche inutile à nourrir, je ne suis même pas capable de faire des boulettes de riz qui soient mangeables ! Et ma mère dit que je devrais être bien heureuse le jour où un homme voudra de moi, avec mes cicatrices et le fait que je ne suis bonne à rien. Elle me serine qu'une femme doit cuisiner, tenir sa maison, aimer son mari et élever ses enfants... une perspective d'avenir qui ne m'attire pas du tout. Mais quand je leur disais qu'un jour je partirai pour perfectionner mon art, ils ne me prenaient pas au sérieux, pensant que c'était un caprice de jeunesse, et que je me rangerai bientôt au "bon sens"...

Il y a plusieurs jours, le tenancier du salon de thé qui est sur la route de Giffu, à un peu plus de 2 ri d'ici, est venu voir mon père. J'étais dans la cour et je les ai entendus par la fenêtre. Le tenancier, qui est sale et vieux, a proposé 3 pièces d'argent à mon père pour m'épouser. Et mon père a accepté tout de suite. Ma mère est arrivée, et elle n'en revenait pas que quelqu'un veuille de moi, elle pleurait de joie.

Alors je suis rentrée dans ma chambre par la fenêtre, j'ai pris mon Nunchaku et un kimono de rechange. Ensuite j'ai volé 1 Koku dans l'atelier. Je savais que mon père avait des économies pour acheter la femme de mon frère aîné, qui est belle, sait coudre et sourit toujours. Mais je trouve que mon frère peut attendre. Et puis j'ai quitté la maison. J'ai marché vers Tedayama, la cité du seigneur Teda. Il est juste, respecte scrupuleusement le code du Bushi et est un bon combattant. On dit qu'il est agréable de vivre sur ses terres.

Ca faisait 6 jours que je marchais quand j'ai vu un paysan dans une rizière. Il était roué de coups par deux êtres bizarres : ils étaient petits, avec une peau pleine de verrues et des habits qui ne ressemblaient à rien. Le paysan hurlait, mais ils continuaient à taper. J'y suis allée et je me suis battue pour qu'ils laissent cet homme en paix. Mais ils étaient forts, ca n'a pas été facile de les faire partir. Après, j'ai aidé le paysan à retourner chez lui, et il m'a offert un repas. Depuis mon départ, je n'avais mangé que des herbes, et aussi les restes d'un cadavre de chien sauvage que j'avais trouvé, alors je n'ai pas refusé, ni le bol de riz, ni le verre de Saké. Il aurait voulu que je reste plus, mais il fallait que je sois le plus vite possible a Tedayama.

Mon père me ferait peut-être chercher, et je sais qu'il ne pensera pas que je suis là-bas. Il croira que je suis partie a Okayama, parce que c'est la cité du Shogun et qu'il y a beaucoup de grands maîtres dans plein d'arts martiaux. Tout le reste de mon voyage s'est passé sans problèmes, et maintenant je suis à Tedayama. Je ne sais pas encore où aller, mais j'aimerai trouver quelqu'un qui puisse m'enseigner la méditation et l'art du Nunchaku.


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