KAMITSUKENU
(Mise à jour au : 05/05/99)

Age : 20 ans Profession : Shugenja Caste : Heimin Rang : moyen Métier : Marchand
Niveau : 2 XP : 21 ON : 21 PdV : 13 CA : 3

Historique :

Je viens d'une île désormais sans nom et d'un clan disparu. Le village de pêcheur où mon père, Matsudaira, confectionnait et vendait des barques pour les chasseurs de baleines, Tadaori, fut décimé par une éruption volcanique qui a tout englouti. Le village tout entier sauf ma mère, ma soeur et moi-même a disparu. Nous avons échappé de justesse à la fureur de la montagne grâce à ma mère qui nous emmenait traditionnellement cueillir des baies sauvages dans une île du nom de Kitsune-No-Kami.
Ce matin là, nous ne pûmes qu'assister de loin à la destruction de tout un village... J'avais alors 13 ans et ma soeur en avait 10. Nous étions loin des côtes et le Tsunami qui suivit l'éruption emporta la barque grâce à laquelle nous nous étions mis à l'abris par ignorance.

Loin des côtes, ma mère Abumiko, ma soeur Kiko et moi-même ne pouvions plus rejoindre qui que ce soit où que ce soit. Sept années... notre exil dura sept années. Sept longues années pendant lesquelles je fis la rencontre d'un esprit renard. Au tout début, les rencontres étaient fascétieuses et parfois malveillantes. Puis j'eus l'occasion de sauver cet esprit, alors que j'avais 14 ans. Il pouvait prendre forme humaine à souhait et c'est sous cette forme qu'il perdit malencontreusement en bord de mer un médaillon vital - et il faut dire que certains renards ont horreur de l'eau. Donc, je n'eus guère de difficulté à le récupérer, puisque tous les villageois dont j'étais issus étaient d'excellents nageurs !
Il m'en était si reconnaissant qu'il m'apprit les rudiments du Shugendo. Une science passionnante ! Je devins très vite avide de cet art royal au point de délaisser la chasse. Ma mère m'en voulut tant et si bien - elle avait une crainte superstitieuse des renards qui avaient semble-t-il tué des pêcheurs Tadaori dans le passé -, qu'elle ne put se résoudre à l'accepter, elle fut si désespérée que son chagrin alimenta et fit empirer un mal qui la rongait depuis déjà quelques temps. Elle mourut très vite et ma soeur et moi-même restâmes sur cette île encore 3 ans.

Mais nous ne fûmes pas abandonnés pour autant, le renard, très souvent prenant forme humaine, venait nous dispenser son savoir et les bonnes manières, il nous instruisit de l'étiquette et dans l'art de l'écriture. Il fut un second père pour nous, très raffiné et cultivé à l'extrême, il nous enseigna beaucoup de choses. Jusqu'au jour où Kitsune-No-Kami, car le nom de l'île était bien le nom du renard, invoqua une baleine titanesque sur le dos de laquelle il nous invita à monter, ce que nous fîmes non sans crainte. Pour nous rassurer et en guise d'adieux lapidaires, il nous dit que la bête nous emporterait sur la terre ferme très bientôt, là où ma science encore imparfaitement maîtrisée y trouverait maturité... Il me donna quelques ustensiles pour nous adapter à la société (bol, couvertures, cuivre, argent et or. Sac et provisions).

C'est un bateau de pêcheurs qui nous trouva en pleine mer. La baleine ayant fait demi tour, nous aurions pu nous noyer. Nous accostâmes dans le petit village côtier de Fuchiro. Et là, la misère humaine dans toute sa tristesse mais aussi son raffinement. Très vite il est apparu indispensable à ma soeur et moi de trouver un protecteur. Aussi il me faut me rendre devant le Seigneur Teda proposer mes services.


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